Sujet de l'oeuvre :
Résumé :
Anne Bitran a repris la trame originale du conte d'Hoffmann Casse-Noisette et le roi des rats : un enfant aux prises avec ses jouets devenus vivants et un rat mystérieux. Pour actualiser son propos, elle a remplacé les anciens soldats de plomb par un jouet caractéristique de notre époque dominée par l'image : le jeu vidéo. Son Casse-Noisette est donc l'histoire d'un enfant qui pénètre dans l'univers de son jeu vidéo et essaie d'en sortir. Elle propose ainsi de poser un regard distancié sur ces « petits théâtres portatifs ».
Commentaire :
L'année du centenaire des Frères Lumières, les Rémouleurs ont voulu concevoir un spectacle qui soit entièrement réalisé grâce aux techniques des précurseurs du cinématographe, utilisées telles quelles ou développées.
Sur plusieurs écrans sont projetées des images animées, de la simple ombre chinoise à la projection de lanterne magique, de mégascope (espèce de chambre obscure, éclairée par une lampe, qui agrandit les images), ou de fantascope (grosse boîte de projection mobile capable d'effectuer deux manipulations devenues banales aujourd'hui : les fondus enchaînés et les travellings avant et arrière).
Avec ces appareils, et d'autres mis au point par la compagnie, les Rémouleurs réinterprètent le langage visuel du cinéma, qui a repris à son compte des inventions de ces précurseurs : travelling, fondu-enchainés, trucages, etc.
Mais Casse-Noisette ou le pouvoir des jouets n'est pas qu'un spectacle d'images, c'est aussi du théâtre vivant. Les marionnettes, ombres et manipulateurs interviennent en direct, aussi bien sur scène que dans des images projetées. Le tout est accompagné en direct à l'orgue de Barbarie, grâce à des cartons conçus spécialement pour le spectacle par Antoine Bitran, à partir du livret de Tchaïkovsky.
