Sujet de l'oeuvre :
Les grands poissons mangent les petits (détails) est un jeu de circulations entre des mondes visibles et leurs causes invisibles. Les acteurs comme des scientifiques tentent de se mettre en retrait, de se placer dans la position d’un spectateur qui ne fait pas partie du monde à étudier. Mais très vite ils n’y échappent pas, ils deviennent leur propre sujet d’investigation. Le monde apparemment unifié et cohérent de la surface laisse place au chaos organique de nos intérieurs. « Des choses éclatent et nous font éclater, des boîtes sont trop petites pour leur contenu, des boyaux s’allongent, des monstres nous happent. » Tout est horrible en profondeur, tout est non-sens ! Il s’agit alors de reconquérir les surfaces, de monter ou remonter à la surface, de créer des surfaces. La peau n’est-elle pas rassurante quand elle est lisse ? Le spectateur est invité à se laisser aller dans le détail, dans un va-et-vient permanent de la surface aux intérieurs, un mouvement de zoom du grand au petit et du petit au grand.
